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Je voudrais juste savoir si j'ai compté pour toi,
Je voudrais juste savoir si je suis une passante,
Je voudrais juste savoir si tu es comme moi,
Je voudrais que tu rompes ce silence qui me hante.
Je ne veux pas de ta pitié,
Je voudrais juste ton amitié,
Peut-être plus si affinitées.
Je te fais peur, j'en suis sûre,
Tu me crois folle sans commune mesure,
Peut-être as tu raison car je suis folle de toi.
Marie.
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Pour l'amour de toi,
Pour l'amour d'un autre,
Fais moi juste un toit,
Au creux de tes bras,
Pour bercer notre amour.
Je voudrais ton souffle,
Juste sur ma joue,
Comme une caresse légère,
Comme une plume douce.
Je voudrais fermer les yeux,
Te sentir tout contre moi.
Juste là...
Marie
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Une petite fleur là au bord du coeur,
Une petite pensée pour mon aimé,
Qui comme la fumée disparait,
Puis revient pour m'empoisonner.
Tu t'es incrusté dans mon âme,
Tu as éteins ma flamme,
Je t'ai perdu dans les faubourgs,
Est-ce que tu sais ce qu'est l'amour?
Tête écervelée qui m'a laissée à quai,
Une fille dans chaque port,
Tu files au gré des marées,
Sur une mer aux reflets d'or.
MARIE.
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Mai
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s'éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverainsOr des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupièresSur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régimentLe mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignesAPOLLINAIRE, Alcools, Gallimard (1913)
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A des âmes envolées
Ces âmes que tu rappelles,
Mon coeur, ne reviennent pas.
Pourquoi donc s'obstinent-elles,
Hélas ! à rester là-bas ?
Dans les sphères éclatantes,
Dans l'azur et les rayons,
Sont-elles donc plus contentes
Qu'avec nous qui les aimions ?
Nous avions sous les tonnelles
Une maison près Saint-Leu.
Comme les fleurs étaient belles !
Comme le ciel était bleu !
Parmi les feuilles tombées,
Nous courions au bois vermeil ;
Nous cherchions des scarabées
Sur les vieux murs au soleil ;
On riait de ce bon rire
Qu'Éden jadis entendit,
Ayant toujours à se dire
Ce qu'on s'était déjà dit ;
Je contais la Mère l'Oie ;
On était heureux, Dieu sait !
On poussait des cris de joie
Pour un oiseau qui passait
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