• A des âmes envolées

    Ces âmes que tu rappelles,
    Mon coeur, ne reviennent pas.
    Pourquoi donc s'obstinent-elles,
    Hélas ! à rester là-bas ?

    Dans les sphères éclatantes,
    Dans l'azur et les rayons,
    Sont-elles donc plus contentes
    Qu'avec nous qui les aimions ?

    Nous avions sous les tonnelles
    Une maison près Saint-Leu.
    Comme les fleurs étaient belles !
    Comme le ciel était bleu !

    Parmi les feuilles tombées,
    Nous courions au bois vermeil ;
    Nous cherchions des scarabées
    Sur les vieux murs au soleil ;

    On riait de ce bon rire
    Qu'Éden jadis entendit,
    Ayant toujours à se dire
    Ce qu'on s'était déjà dit ;

    Je contais la Mère l'Oie ;
    On était heureux, Dieu sait !
    On poussait des cris de joie
    Pour un oiseau qui passait


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  • Amour, passion et déraison,

    Font battre nos coeurs à l'unisson.

    Martyres de la douceur,

    Fragiles fantômes du bonheur.

    La lune éclaire nos âmes damnées,

    Par tant d'émois éprouvés.

    La fièvre de nos corps emmêlés,

    Brûle nos peaux halées.

    Puis la fraîcheur de la nuit,

    Fait courrir de ses doigts bleuis,

    Un frisson de plaisir exquis,

    Sur l'ombre de nos silhouettes alanguies.

    Mon amour tes baisers salés,

    Sont autant de baumes sur mes plaies.

    Et tes caresses sont aussi légères,

    Que les voiles de brumes sur la mer.

    J'ouvre les yeux et ce n'est qu'un rêve,

    Qui me hante sans trève.

    MARIE


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  •  

    Hier j'ai acheté une Ancolie,

    Pour soigner ma mélancolie.

    Je la regarde elle me sourit,

    Depuis que je l'ai, je revis.

     

    Sur ma terrasse elle prend la pose,

    Dans sa petite robe de pétales roses.

    Elle va me faire le coup d'la rose,

    Celle du p'tit prince, celle qui cause.

     

    Mais non,mais non, la mienne elle pleure,

    Des larmes de rosée, pauvre fleur,

    Dans les prés elle veut retourner,

    Je crois bien que je vais la libérer.

     

    Un beau matin je l'ai planté dans la prairie ensoleillée.

    MARIE.


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  • Un texte d'Axieros

    EPITAPHES ANTICIPEES
    Quand mon sang se refroidira et que mes yeux se fermeront, ma dernière pensée s'envolera vers toi -- toi qui ne voulus pas répondre à mon amour.
    Je ne maudirai pas l'archer au geste sûr qui fixa dans mon coeur ses flèches enflammées et qui omit -- volontairement le cruel -- de t'infliger une blessure réciproque.
    Passant, ne me plains pas et dis-toi seulement qu'il vaut mieux aimer sans retour plutôt que de n'aimer jamais.
    Lorque je descendrai, ombre blême et brumeuse, vers le séjour d'où nul mortel n'est revenu, je n'abreuverai pas mes lèvres au Léthé qui dispense à jamais le repos et l'oubli.
    Je m'en irai plutôt vers le lac de Mémoire, limpide et clair parmi les stériles cyprès.
    Là, je demanderai à boire de cette eau qui conserve aux ombres pâles le souvenir.
    Et le souvenir de mon amour malheureux sera la douleur délicieuse de ma vie languissante au pays sans soleil.
    (Extrait de Les Miettes du Banquet)

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  • Au printemps de ma vie
    Je quitte mon père
    La ville attend
    Les petits rats des champs.
    Une jolie fermière
    Me dit : "Où vas-tu ?"
    "Monte derrière
    Avec les laitues"
    Les pieds dans le ciel
    Chez les hirondelles
    Nous filons doux
    Et la route est à nous.

    "Petit, la vie est belle à l'école buissonnière
    Nous irons danser au bal des oiseaux près de la rivière
    Les prés verts, quel âge as-tu toi ?"

    Au petit matin
    Nous voilà en ville
    J'ai déjà faim
    Comme un crocodile
    J'ai beau demander
    Un café au lait
    On n'me donne rien
    Même un morceau de pain.

    La campagne se prête à tout mais la ville pas du tout
    Nous irons danser au bal des oiseaux près de la rivière

    J'suis pas un voleur
    Mais comment me nourrir
    Je marche des heures
    J'sais pas où dormir
    A la fontaine
    J'ai bu l'eau fraîche,
    J'ai pêché l'amour
    Ça ne mord pas tous les jours.
    Mais ce jour-là
    Il y en avait pour moi, oui
    La femme de ma vie
    Avait soif aussi.

    "Amour, la vie est belle dans tes bras de velours,
    Nous irons danser au bal des oiseaux près de la rivière
    Les prés sont verts, comment vas-tu toi ? "

    J'ai trouvé une place
    Au piano dans un bar
    Le Miami Palace
    Tout près de la gare
    Tous les samedis soirs
    Il y a des bagarres
    Je chante mes histoires
    Des trucs un peu noirs.

    "Amour, je rentre tard mais demain c'est dimanche,
    Nous irons danser au bal des oiseaux près de la rivière
    Près de l'eau ..."
    THOMAS FERSEN

    Printemps

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