• Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine,
    Puisque j'ai dans tes mains posé mon front pâli,
    Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine
    De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli,

    Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
    Les mots où se répand le cœur mystérieux,
    Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire
    Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux ;

    Puisque j'ai vu briller sur ma tête ravie
    Un rayon de ton astre, hélas ! voilé toujours,
    Puisque j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie
    Une feuille de rose arrachée à tes jours,

    Je puis maintenant dire aux rapides années :
    Passez ! passez toujours ! je n'ai plus à vieillir !
    Allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées ;
    J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir !

    Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre
    Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli.
    Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre !
    Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli !

    VICTOR HUGO.

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  • JULIETTE GRECO.

    UN PETIT POISSON, UN PETIT OISEAU


    {Refrain:}
    Un petit poisson, un petit oiseau
    S'aimaient d'amour tendre
    Mais comment s'y prendre
    Quand on est dans l'eau
    Un petit poisson, un petit oiseau
    S'aimaient d'amour tendre
    Mais comment s'y prendre
    Quand on est là-haut

    Quand on est là-haut
    Perdu aux creux des nuages
    On regarde en bas pour voir
    Son amour qui nage
    Et l'on voudrait bien changer
    Ses ailes en nageoires
    Les arbres en plongeoir
    Le ciel en baignoire

    Un petit poisson, un petit oiseau
    S'aimaient d'amour tendre
    Mais comment s'y prendre
    Quand on est là-haut
    Un petit poisson, un petit oiseau
    S'aimaient d'amour tendre
    Mais comment s'y prendre
    Quand on est dans l'eau

    Quand on est dans l'eau
    On veut que vienne l'orage
    Qui apporterait du ciel
    Bien plus qu'un message
    Qui pourrait d'un coup
    Changer au cours du voyage
    Des plumes en écailles
    Des ailes en chandail
    Des algues en paille.

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  • Bourdon au réveil
    Y'A D'LA JOIE!
    {1er Refrain:}
    Y a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
    Y a d'la joie dans le ciel par dessus le toit
    Y a d'la joie et du soleil dans les ruelles
    Y a d'la joie partout y a d'la joie
    Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle
    C'est l'amour qui vient avec je ne sais quoi
    C'est l'amour bonjour, bonjour les demoiselles
    Y a d'la joie partout y a d'la joie

    Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
    Il fait du bon pain du pain si fin que j'ai faim
    On voit le facteur qui s'envole là-bas
    Comme un ange bleu portant ses lettres au Bon Dieu
    Miracle sans nom à la station Javel
    On voit le métro qui sort de son tunnel
    Grisé de ciel bleu de chansons et de fleurs
    Il court vers le bois, il court à toute vapeur

    {2e Refrain:}
    Y a d'la joie la tour Eiffel part en balade
    Comme une folle elle saute la Seine à pieds joints
    Puis elle dit:
    " Tant pis pour moi si j'suis malade
    J'm'ennuyais tout' seule dans mon coin"
    Y a d'la joie le percepteur met sa jaquette
    Plie boutique et dit d'un air très doux, très doux
    " Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête
    Gardez tout
    Messieurs gardez tout"

    Mais soudain voilà je m'éveille dans mon lit
    Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
    Il faut se lever, se laver, se vêtir
    Et ne plus chanter si l'on n'a plus rien à dir'
    Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
    Car il m'a permis de faire une chanson
    Chanson de printemps, chansonnette d'amour
    Chanson de vingt ans chanson de toujours.
    CHARLES TRENET!

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  • Une larme ce matin sur ma joue a coulée,

    Je regarde le jardin par l'hiver reposé,

    Je n'irai plus te voir par web interposé,

    Car toutes les portes tu me fermes au nez.

    Pourquoi ne dis tu rien,

    Ne suis-je même pas digne de tes mots.

    Ma douleur est à fleur de peau,

    Pourquoi tant de méfiance à batir un lien.

    Je suis en partance vers un point de non retour,

    Je meurs de ton absence et de ton manque d'amour.

    Des années à errer dans des terres inconnues,

    Et quand je t'ai retrouvé tu ne m'as même pas reconnue.

    Le printemps est là, mais l'hiver est dans mon coeur,

    Je suis gelée jusqu'aux os et me vois dans le tombeau,

    Tu te moques de moi, j'ai beau écrire des mots,

    Tu ne les liras pas tu es déjà ailleurs!

    MARIE.


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  • Une mère s'en prend à un tribun qui vante les bienfaits de la République. Il n'y aura pas de bonheur social, dit-elle, tant que la femme sera condamnée à la prostitution :
           "Nous sommes un débris de l'antique esclavage :
           L'homme a toujours gardé sur nous le droit d'outrage."
    La femme revendique à la fois "l'égalité que nous donne l'amour" (La Servante) et la supériorité que lui confère la maternité.

    (La femme du peuple 1850).


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