• Sur une mer pâle et blanche,

    S'étire la silhouette des navires luisants.

    Sous la faible clarté de la lune qui se penche,

    le vent fait frissonner les noctambules pensants.



    Tout est calme et tranquille ,

    Pas même un oiseau des îles,

    Ne vient troubler la paix qui ferme tes cils.

    Ton visage est calme et fragile!

    Les images arrivent à flot,

    Elles me submergent, sans un mot.

    Tous ces visages autour de moi,

    Me poursuivent sans émoi.

    Le seul qui s'efface est celui que j'ai trop regardé!


    MARIE.



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  • La Vie antérieure

     

    J'ai longtemps habité sous de vastes portiques

    Que les soleils marins teignaient de mille feux,

    Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,

    Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

     

    Les houles, en roulant les images des cieux,

    Mêlaient d'une façon solennelle et mystique

    Les tout-puissants accords de leur riche musique

    Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

     

    C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,

    Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs

    Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,

     

    Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,

    Et dont l'unique soin était d'approfondir

    Le secret douloureux qui me faisait languir.

    L'Idéal

    Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,

    Produits avariés, nés d'un siècle vaurien,

    Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,

    Qui sauront satisfaire un coeur comme le mien.

     

    Je laisse à Gavarni, poète des chloroses,

    Son troupeau gazouillant de beautés d'hôpital,

    Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses

    Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.

     

    Ce qu'il faut à ce coeur profond comme un abîme,

    C'est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,

    Rêve d'Eschyle éclos au climat des autans ;

     

    Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,

    Qui tors paisiblement dans une pose étrange

    Tes appas façonnés aux bouches des Titans

    CHARLES BAUDELAIRE.


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  • Toujours il faut donner et jamais recevoir,

    Des paires de claques et du désespoir,

    Dés que j'ouvre la bouche ,on me la ferme.

    Ils ont trop peur du miroir de leur âme!

     Exploitée bafouée,

    J'ai juste le droit de la fermer!

    Aujourd'hui je me révolte,

    Contre les profiteurs de toutes sortes!



    Je vous emmerde, vous et vos pingreries,

    Vous et vos combines de petits tout petits,

    Vous voulez faire de la gloire des autres,

    La vôtre!

    Les seules personnes qui m'ont aidé,

    Je ne peux les remercier!

    Tout ça c'est top secret!

    Je veux être libre et pleurer en paix!

    MARIE.




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  • Ballade pour Roger
    Imprimer la chanson Ballade pour Roger de Jacques Higelin à partir d'une fenêtre en mode texte et sans publicité  :-) Envoyer le texte Ballade pour Roger de Jacques Higelin à un ami
    Paroles et Musique: Jacques Higelin   1995  "Tombé du ciel"


    Roger:
    je peux plus dormir
    je peux plus rêver
    je suis pas sur demain de me réveiller
    on a beau me dire tout ce qu'on voudra
    je ne suis pas sur que demain le jour se levera

    je peux plus dormir
    je peux plus rêver
    tant qu'un ami ou un amour seront enfermés
    tant qu'on laissera une innocence
    derrière les barreaux de la loi du silence

    je peux plus dormir
    je veux pas me coucher
    je veux résister jusqu'a ce que je vois le ciel s'éclaircir
    encore une nuit passée seul
    a réfléchir
    a ne plus supporter
    de voir sa gueule dans le miroir de la solitude

    roger:
    j'ai jamais tiré sur personne
    j'ai voulu être un perdant qui gagne
    20 ans de prison
    encore 10 ans suspendus au dessus de ma tête
    je ne sais même plus si je suis vivant ou mort

    Marie:
    en te perdant j'ai perdu mon âme
    nul être ne m'a fait source d'autant de bonheur
    te souviens tu de ces routes d'italie
    quand je m'allongeais sur toi regardant le ciel
    et que tu conduisais heureux ton corps chaud contre le mien

    Roger:
    réemprisonner depuis 2 ans je tourne dans ma cellule
    jusqu'a épuisement
    le sentiment d'être né en captivité
    de ne plus rien ressentir

    Marie:
    je veux pas perdre ta main
    je veux pas qu'on nous sépare
    je veux pas que mon enfant meurt a force de désespoir

    roger:
    s'il faut dormir ne plus rêver

    Marie:
    c'est long d'être sans toi c'est difficile à vivre

    Roger:
    se reposer oublier chaque jour qui s'en va

    Marie:
    je voudrais briser ta cage

    Roger:
    je veux bien dormir entre tes bras

    Marie:
    écarter tes barreaux

    Roger:
    fermer les yeux pour mieux sentir

    Marie:
    je voudrais que tu vives

    Roger:
    fermer les yeux pour mieux sentir ton coeur
    qui bat.

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  • 091.jpg (38530 octets)

    Herederos de Pablo Neruda


    Fille brune, fille agile, le soleil qui fait les fruits,
    qui alourdit les blés et tourmente les algues,
    a fait ton corps joyeux et tes yeux lumineux
    et ta bouche qui a le sourire de l'eau.


    Noir, anxieux, un soleil s'est enroulé aux fils
    de ta crinière noire, et toi tu étires les bras.
    Et tu joues avec lui comme avec un ruisseau,
    qui laisse dans tes yeux deux sombres eaux dormantes.


    Fille brune, fille agile, rien ne me rapproche de toi.
    Tout m'éloigne de toi, comme du plein midi.
    Tu es la délirante enfance de l'abeille,
    la force de l'épi, l'ivresse de la vague.


    Mon coeur sombre pourtant te cherche,
    J'aime ton corps joyeux et ta voix libre et mince.
    Ô mon papillon brun, doux et définitif,
    tu es blés et soleil eau et coquelicot
    .


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