• Les Mail'Cartes d'Angedefeu.com 

    L'ombre.

    Si douce et si soyeuse,

    Ombre du jour mourant,

    Tu t'étales douceureuse,

    Sur les vallons riants !


    Ta présence voluptueuse

    Enserre de ses longs bras,

    La terre nourricière pleine et pulpeuse,

    Qui de ses effluves enivre et laisse là!


    L'obscurité menace et protège à la  fois,

    Les pauvres âmes égarées errant au fond de bois!


    Oû es tu mon amour, mon ami d'autrefois,

    Toi aussi tu me laisses , mes larmes sont en moi!


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  • La mer

    Des vastes mers tableau philosophique,
    Tu plais au coeur de chagrins agité :
    Quand de ton sein par les vents tourmenté,
    Quand des écueils et des grèves antiques
    Sortent des bruits, des voix mélancoliques,
    L'âme attendrie en ses rêves se perd,
    Et, s'égarant de penser en penser,
    Comme les flots de murmure en murmure,
    Elle se mêle à toute la nature :
    Avec les vents, dans le fond des déserts,
    Elle gémit le long des bois sauvages,
    Sur l'Océan vole avec les orages,
    Gronde en la foudre, et tonne dans les mers.

    Mais quand le jour sur les vagues tremblantes
    S'en va mourir ; quand, souriant encor,
    Le vieux soleil glace de pourpre et d'or
    Le vert changeant des mers étincelantes,
    Dans des lointains fuyants et veloutés,
    En enfonçant ma pensée et ma vue,
    J'aime à créer des mondes enchantés
    Baignés des eaux d'une mer inconnue.
    L'ardent désir, des obstacles vainqueur,
    Trouve, embellit des rives bocagères,
    Des lieux de paix, des îles de bonheur,
    Où, transporté par les douces chimères,
    Je m'abandonne aux songes de mon coeur.

    François-René De Chateaubriant.


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  • Images d'Epinal,

    Irréelles beautés,

    D'un coeur désoeuvré,

    Faitent les femmes fatales.


    Sombres et envoûtantes vestales,

    De votre sillage un lourd parfum s'exhale.

    A la lumière préférez l'ombre,

    Au jardin ,la chambre!


    De votre peau diaphane ,gardez le secret.

    Et vos menbres graciles ,

    S'emeuvent d'un battement de cils!


    Antiques merveilles, vous dormez dans vos cadres,

    Mais un jour vous en descendrez,

    Pour dans l'eau sombre d'un lac , vous mirer !

    MARIE.


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  • Illusions perdues!

    C'est un rêve qui se meurt.

    Un coup manqué du bonheur.

    C'est ouvrir une porte sur le vide,

    Un coup de poignard à Ovide.


    Tu n'es pas là mon frêre d'arme,

    Tu ne vois pas couler mes larmes.

    Cette bataille je l'ai perdue,

    Pour avoir trop attendu.


    Ma vie est un désert,

    Comme un tableau de Dali.

    Et tout ce désespoir ,à rien ne sert,

    Si ce n'est qu'a faire sourire mes ennemis!


    De guerre lasse je suis.

    Tant de batailles perdues,

    Tant de rêves enfuis.

    Au midi de ma vie je me tus.

    Marie.


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