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Par maelle1 le 15 Janvier 2005 à 19:20
Le vin des amants
AUJOURD'HUI l'espace est splendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!
Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!
Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,
Ma sœur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!Baudelaire, Les fleurs du mal XCVII
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Par maelle1 le 13 Janvier 2005 à 21:59
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.VERLAINE.
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Par maelle1 le 5 Janvier 2005 à 16:01
Bonne et Heureuse Année 2005 !
AU GUI L'AN NEUF ! Un an de plus s'achève et s'inscrit dans l'histoire,
Nous laissant le souci d'amortir son passif ;
Pour douze mois tout neufs nous frettons notre esquif,
Repeint d'espoir, comme toujours aléatoire.
Nos Maîtres, il est vrai, dans leur laboratoire
Ont forgé cette fois un contrat collectif,
Dûment standardisé, complet, définitif
Qui nous dispensera la joie obligatoire.
Les temps sont révolus : ce bonheur dirigé
Vient enfin remplacer l'absurde préjugé
De l'homme simplement heureux dans sa chaumière.
Le progrès chaque jour crée un nouveau besoin
Dont la foule aussitôt doit être prisonnière :
Elle exprime sa joie en lui montrant le poing.
Auteur Anonyme.
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Par maelle1 le 28 Décembre 2004 à 19:54
Nuit douce, nuit caline,
Près de ton lit l'aubépine,
A gelé en cristaux de diamant,
Et dans ta main bleuie, il y a du sang.
Tout est figé dans l'instant,
Et le froid si pénétrant,
A raidi l'édredon de plumes.
Au loin s'étend la brûme!
Tu es partie dans la nuit,
Sans faire le moindre bruit.
Le voleur d'âme est venu te chercher,
Il t'a sourit et dans les limbes tu t'en es allée,
Chercher la paix!
Marie.
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