Dans ce miroir,je me noie,

Dans ce reflet je me vois,

Non je vois son visage,

Même si ce n'est pas sage.

Il me hante jour et nuit,

Obsession de ma vie.

Tu me guéris et tu me tues,

Ma joie en souffrance se mue.

Oh !tu n'es pas là,

Libre tu veux être,

Impossible d'en rester là.

Vivre en étant son seul maitre!

Interdit pour moi d'accéder à toi!

Encore et encore tu as tout fermé!

Répond moi, répond moi!

Je garde l'espoir de toi, pour toujours ,à jamais!

MARIE.

L'Amour,

C'est un grand coup de fraicheur,

Un plongeon dans le bonheur!

Mais moi je regarde.

Mais moi je suis sans toi...

Quand j'aurais pu tenter ma chance,

Tu es parti avec une autre!

Une pauvre fille comme moi tu penses!

Tu ne m'a même pas vu, peut être!

Petite avec des grandes lunettes!

Et pourtant j'aurais bien voulu changer de planète!

Partir avec toi,

Escalader l'himalaya......

MARIE

La pensée de la mort nous trompe ;

car elle nous fait oublier de vivre.

Vauvenargues.

Viens, mon Bien-Aimé, sortons dans la campagne,

passons la nuit dans les villages.

 Nous nous lèverons de grand matin pour voir les vignes,

 nous verrons si les vignes bourgeonnent,

 si les fleurs s'entr'ouvrent, si les grenadiers fleurissent ;

 là, je te donnerai mon Amour.

Les mandragores exhalent leur parfum ;

 à notre porte il y a toutes sortes de fruits exquis,

 des frais et des secs. Bien-Aimé,

 je les ai conservés pour Toi.

Petites violettes entre mes doigts,

Vous êtes timides et fortes à la fois!

Vous exhalez un subtil parfum ,

Qui embaume toute ma main!

Petites fleurs des bois, j'aime votre délicatesse.

Quelle surprise délicieuse de vous trouver,

Nichées au milieu d'un frais bosquet,

D'où vous défiez le promeneur avec hardiesse!

Petites violettes des bois ,j'aime le bonheur que vous me faites!

MARIE.