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Par maelle1 le 15 Novembre 2004 à 13:44
Sables mouvants
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déja la mer s'est retirée
Démons et merveilles
Vents et marées
Et toi
Comme une algue doucement carressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en revant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déja la mer s'est retirée
Mais dans tes yeux entrouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.
Jacques Prévert
Poème mis en musique par Kosma dans le film "Les visiteurs du soir.
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Par maelle1 le 12 Novembre 2004 à 15:38
La Belle au Bois dormait...
La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait.
Madame Barbe-bleue ? elle attendait ses frères ;
Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières.
L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger
Qui caresse la feuille au sommet des bocages
Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager
Semaille, fenaison, et les autres ouvrages.
Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,
Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,
Ses coupes et son goût à lui, - les fleurs des gens ! -
Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles,
Et, fleurant simple, ôtaient au vent sa crudité,
Au vent fort, mais alors atténué, de l'heure
Où l'après-midi va mourir. Et la bonté
Du paysage au coeur disait : Meurs ou demeure !
Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique.
Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons
Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique...
Peau d'Ane rentre. On bat la retraite - écoutez ! -
Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe,
Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés,
Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe !PAUL VERLAINE
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Par maelle1 le 11 Novembre 2004 à 11:16
La machine à poèmes.
La machine à poèmes de Raymond Queneau :Cliquez ici.
Vous pourrez concevoir votre propre poème avec l'aide de Raymond Queneau et Ces "Cent mille milliard de poèmes"!
Voici le mien:
Du jeune avantageux la nymphe était éprise.
Le faire il se pourrait bien que ce soit des jumeaux.
Des êtres indécis vous parlent sans franchise.
On espère toujours être des vrais normaux.
Je me souviens encore de cette heure exquise.
Le vulgaire s'entête à vouloir des vers beaux.
Aller à la grande ville est bien une entreprise.
Que les parents féconds offrent aux purs berceaux.
Le poète inspiré n'est point polyglotte.
Le chat fait un festin de têtes de linotte.
Même s'il prend son sel au celte c'est son bien.
Les rapports transalpins sont-ils biunivoques?
Grignoter des bretzels distrait bien des colloques.
L'écu de vair ou d'or ne dur qu'un matin.
Raymond Queneau et Marie.
Celui-ci est de Raymond Queneau:
Ce soir,
Si j'écrivais un poème
pour la postérité?
fichtre
la belle idée
je me sens sûr de moi
j'y vas
et à la postérité
j'y dis merde et remerde
et reremerde
drôlement feintée
la postérité
qui attendait son poème
ah mais
Extrait de
"L'Art Poétique
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Par maelle1 le 10 Novembre 2004 à 11:35
L'air est cristallin.
Les perles de pluie
Glissent sans bruit,
Le long des tiges de lupins.
Les pivoines étalentLeur voluptueuse parure,
Et mon coeur s'emballe
Dans du papier à dorures.
Les larmes sur mes joues,
Se mèlent à la pluie.
En attendant la nuit,
Je marche dans la boue.
Que de jours et de nuits,
Sans toi mon ami.
Que de paroles pensées et dispersées,
Au vent ,comme l'étamine du pissenlit fané.
MARIE.
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